Un nid d’amour…un cocon douillet… !

 

Une ficelle rouge et argent afin de canaliser l’énergie…

 

Quelques graviers nacrés pour assurer les effets de surprise…

 

Une rose écarlate pour parfumer et adoucir l’atmosphère…

 

De petites brindilles afin de maintenir une homogénéité parfaite.

 

Ce nid de sentiments, bordé de caresses est le symbole du bonheur.

 

Un joli bouquet de tendresse que je vous adresse

Toi, là-haut, si tu existes vraiment, si tu m’entends, agis s’il te plaît…
Tant de souffrance intense, tant de larmes, tant de craintes...

A mon sens, ce monde merveilleux devrait évoluer dans la paix…
Je n’ai pas honte de ma demande et c’est pourtant une plainte !

J’ai horreur de me plaindre mais certains jours, le vase déborde…
Face à l’impuissance, face à l’injustice, je perds patience…

Alors, je me permets aujourd’hui de vraiment tirer sur la corde…
Ras-le-bol de supporter tout cela, marre de rester dans le silence !

Ouvre les yeux, regarde la détresse, observe la déchéance…
Tends l’oreille, écoute les cris, les SOS, les appels à l’aide, …
Sens l’odeur de la peur, l’atmosphère pourrie par l’indifférence…
Attrape nos mains et grimpons ensemble cette pente si raide !

!

Le regard vide, je suis là sans être là…
J’ai horreur de cet état et il est fréquent…
Mon écrin perd sa vocation de départ…
Les circonstances ont dévié mon chemin…

Je voulais cet endroit optimiste…
Un lieu d’espoir, de force, de courage…
Il se métamorphose en pleurs, en peurs…

Ce n’était nullement ma volonté…

La déception s’empare de moi…

Lire vos souffrances, vos maux…
Je le fais avec empathie et envie…
Envie d’apporter un peu de réconfort…
De vous rendre plus forts, plus durs…
Mais je constate que je souffre aussi…
Face à l’impuissance, à l’éloignement…
Je m’enfonce dans l’obscurité…
Du recul est indispensable, je le ressens…
Je ne dis pas « adieu », juste « à bientôt »…

Je dois oublier un peu le pc…
Qui, à lui seul, remplit mes journées…
Certes, j’ai du mal à me déplacer…
Sans suffoquer et manquer d’air…
Mais le virtuel prend le pas sur le réel…
Je vais reprendre une autre passion…
Une maille endroit, une maille envers…
Une activité qui ne demande pas trop d’énergie…
Je retourne à mes aiguilles...le tricot !

Je reste toutefois à votre disposition…
Pour la création d’habillages de blogs…
Ce hobby me fait tout oublier un instant…
Evasion de l’esprit, les neurones en action…
Oublier la maladie et l’attente un moment…
C’est reposant et plaisant…

Je vous offre donc mes services…
Bien humblement car pro je ne le suis pas…
Juste le plaisir d’offrir…

Je pense bien à vous tous…
Je n’oublie personne…

Je vous remercie de votre intérêt…
Pour mon écrin et mon histoire…

Vous m’êtes si précieux…
Je n’abandonne rien…
Je prends juste du recul…

Je suis si lasse, épuisée…
Bisous à tous…

Papa ne va pas très bien !
Fiévreux (40-41°C), le microbe contracté ne le quitte pas et les antibiotiques n’en viennent pas à bout. Les sécrétions pulmonaires abondantes l’empêchent de respirer, il se sent suffoquer, ne sachant pas expectorer par lui-même, il appelle sans cesse pour une aspiration…
Le système d’appel lui a d’ailleurs été retiré car il ne cesse pas de réclamer une présence.

Je reçois les nouvelles par ma sœur et mon frère car il m’est toujours fortement déconseillé d’être en contact avec lui. Il ne parle pas, c’est toujours la lecture sur les lèvres qui est d’actualité. Un nouveau traitement vient d’être engagé, si dans quelques jours, aucune amélioration ne se dessine, alors il sera à nouveau transféré. Soit il sera admis aux soins intensifs de l’hôpital universitaire d’Erasme, soit dans l’unité pulmonaire de Brugmann, en fonction des disponibilités.

Visiblement, d’après le CTR, papa aurait été transféré au moins un mois trop tôt… Ca renforce mes doutes sur les compétences du service dans lequel il était suivi avant… Si papa n’était pas prêt médicalement à entrer dans le centre de traumatologie pour la rééducation, leur devoir était de nous en avertir même si papa était insistant pour quitter les lieux…
Je ne peux comprendre leur attitude ! Pas un « au revoir », pas un « que tout se passe bien », lorsque papa a quitté cet hôpital !!! C’était plutôt « bon débarras », c’est ce que je conclus !!!
Quelle déception…ceci dit je suis suivie dans le même hôpital et je suis hyper satisfaite, un service n’est vraiment pas un autre !

Papa se met dans un état de panique intense lorsque ma soeur ou mon frère quitte la chambre.
Il est persuadé d’être en train de mourir et ne veut pas rester seul… c’est très pénible moralement ! Un regard de détresse immense métamorphose son visage… Il a très peur, c’est visible et ça ne me rassure pas…
De plus, il a énormément d’incohérences : un jour, il dit avoir 83 ans, le lendemain, il a 38 ans. Il a des hallucinations, c’est très troublant et effrayant…