Amitié ?
“Vous en connaissez vous des gens qui disent vraiment ce qu’ils pensent et qui ont encore des amis? Pas moi.”
J’ai lu cette phrase dans un billet sur l’excellent blog Crhonique blondes et ça m’a fait réfléchir… En fait cette phrase je l’ai lu il y a quelques temps déjà mais elle m’a tellement travaillé que j’y reviens pour vous en parler ici.
J’avoue que quand je l’ai lu j’ai pensé “c’est donc ça…“. Tout simplement. Pas parce que je ne le savais pas (tout le monde sait que “toute vérité n’est pas bonne à dire” n’est-ce-pas ?) mais j’ai longtemps pensé qu’avec les amis c’était différent.
Je suis quelqu’un de franc. Je l’ai toujours été. De plus chez moi cette franchise est combinée à un franc parlé (certains dirons “un manque de tact” moi je dis que j’appelle simplement “un chat un chat” ) qui fait mouche à chaque fois. Ceux qui me connaissent savent que si je prends la peine de leur donner mon avis sur telle ou telle chose les concernant intimement c’est parce que je les aime. Même quand je leur dis des choses qu’ils n’ont pas envie d’entendre.
J’ai longtemps pensé d’ailleurs que c’était cette franchise qui était recherchée. Je ne le pense plus.
Crise de la trentaine ? Réflexion approfondie sur la question ? Expériences malheureuses ? Un peu de tout ça je pense…
J’en suis à me poser des questions sur le véritable sens de l’amitié. Attention: j’ai bien dit le sens du mot; aucunement sur l’identité de ceux que je considère comme des amis. Je veux dire: me serais-je trompée sur le sens du mot ? Est-ce que je dois me remettre en question et commencer à pratiquer une certaine forme de langue de bois ? Est-ce que lorsqu’on “vieillit” on supporte moins d’entendre la vérité sur soi ? Est-ce qu’il me reste encore des amis tel que je le conçoit ?…
Arf, semblerait que le mauvais temps (qui commence à durer) influe plus sur mon humeur que je ne le crois…
L'amour n'appartient qu'à lui-même, sourd aux prières, immuable devant la violence. L'amour est plus fort que le désir, l'unique raison juste de résister à la tentation" - Jeannette WINTERSON, Ecris dans le corps.